DÉCRYPTAGE – Trenitalia sur le TGV Paris-Lyon, Transdev sur le TER Nice-Marseille: seuls deux opérateurs profitent de la libéralisation du rail.
Deux allers-retours quotidiens entre Paris et Lyon pour commencer, puis trois et maintenant cinq. Trenitalia, qui défie la SNCF in France depuis mi-décembre 2021, monte en puissance avec ses TGV rouges. La demande est au rendez-vous: fin mai, la compagnie historique italienne avait déjà transporté 280,000 passagers dans ses Frecciarossa sur ce trajet. Et la SNCF n’a pas à s’en plaindre. «Nous n’avons pas perdu de clients dans nos TGV Paris-Lyon», affirme Christophe Fanichet, PDG de SNCF Voyageurs.
Plus de passagers prenant le train via deux opérateurs qui se frottent les mains, quelle meilleure publicité pour l’ouverture du rail français à la concurrence, mise en musique mi-2018 par la loi sur le pacte ferroviaire? Pourtant, Trenitalia est un peu l’arbre qui cache la forêt. Avec la fin du monopole de la SNCF, on s’attendait à voir déferler les opérateurs alternatifs. Finalement, ils ne sont pas venus. En tout cas, pas en masse.
À lire aussiParis-Lyon: nous avons testé la différence entre la SNCF et Trenitalia
«La libéralisation du rail, qui était présentée comme une montagne…
.